Le deuil blanc survient souvent chez les aidants qui accompagnent un proche atteint de certaines pathologies qui altèrent les fonctions cognitives, comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, ou un cancer… Ces pathologies cognitives transforment un être cher en une personne inconnue, méconnaissable. Cette personne est bien présente physiquement mais elle n’est plus tout à fait la même : changement d’humeur, d’attitude, de personnalité. Les proches de la personne malade, sont « victimes » et impuissants face à ce changement brutal... L’aidant doit alors faire le deuil d’un lien perdu puisqu’il doit dire au revoir à la relation qu’il avait avec la personne malade, ainsi qu’à leurs projets.
Le deuil blanc est un processus naturel chez l’aidant qui doit apprendre à vivre avec quelqu’un d’autre. Il n’est pas moins difficile que le deuil habituel. En effet, le proche de la personne malade est très souvent soumis à un vaste mélange d’émotions comme quand on perd quelqu’un : tristesse, solitude, colère… Il est face à un sentiment d’impuissance vis-à-vis de cette situation qui évolue en même temps que la maladie. De plus, l’aidant ne peut pas entamer une démarche de deuil habituel puisque la personne est toujours là physiquement. Les aidants n’ont pas tous la même manière de réagir face à cette situation difficile. Certains ont besoin de le verbaliser et de s’exprimer sur le sujet, ou de s’informer sur la maladie afin de mieux la comprendre et d’être moins démunis. Cela les aide à identifier ce qu’ils peuvent faire au quotidien pour vivre la chose plus sereinement. En revanche, pour d’autres aidants, il est plus difficile de se confier. Certains préfèrent donc s’isoler, de peur d’être incompris.
Tristesse, colère, sentiment d’impuissance… Ce mélange d’émotions est tout à fait normal lorsqu’on traverse une phase de « deuil blanc ». Pour mieux vivre ce phénomène, il est important de bien le comprendre. C’est pourquoi il peut être très bénéfique d’en parler :
- A des membres de la famille ou des amis
- A des professionnels : Il peut s’agir d’une thérapie par exemple. Ou alors, vous pouvez vous rapprocher d'un Care Manager Viavita qui est là pour vous écouter et vous orienter vers la bonne marche à suivre. En fonction de vos besoins, il peut être amené à rechercher des psychologues, ou à vous mettre en contact avec des associations ou groupes de parole
- A d’autres aidants : il existe de nombreux groupes de parole entre aidants. Pour certains aidants, il est plus facile d’imaginer se confier à d’autres personnes qui vivent une situation similaire plutôt qu’à un professionnel.
Pour terminer, lorsqu’un aidant doit faire face au deuil blanc, il est important qu’il prenne du temps pour lui.
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