Il s’agit d’un sujet délicat qui touche encore, malheureusement, environ 2 millions de personnes en France. Véritable souci de santé publique, ce sont les personnes âgées qui sont les plus fréquemment touchées. La dénutrition peut également toucher les personnes atteintes de pathologies plus sévères comme les cancers ou encore les adolescents ou jeunes adultes souffrant de l’anorexie.
Il s’agit d’une pathologie caractérisée par l’insuffisance d’apports nutritionnels au regard des besoins énergétiques de l’organisme ; cela se traduit par une perte de poids sur plusieurs mois (en général six à douze mois). Certaines maladies chroniques peuvent être à l’origine de la dénutrition comme Alzheimer ou Parkinson, ou encore les cancers de l’estomac ou du côlon.
Les seniors sont plus particulièrement touchés par ce phénomène lié au vieillissement ; effectivement les troubles de l’appétit engendrent une diminution progressive de la masse musculaire.
La perte de poids est le premier indicateur à observer, synonyme d’un syndrome de dénutrition. Il faut donc veiller à ne pas dépasser une perte de poids supérieure à 3 kg. Il est possible, grâce à l’Indice de Masse Corporelle (IMC) de détecter une éventuelle dénutrition. Un calcul permet de calculer cet indice, et consiste à diviser le poids par le carré de la taille (poids en kg/taille² m).
Si le résultat est compris entre 16.5 et 18.5 alors on parle de maigreur ; dans le cas où il est inférieur à 16.5 on parle de dénutrition. Il est alors fortement recommandé de consulter un médecin traitant pour éviter les conséquences de la dénutrition : état de fatigue général, déficit du système immunitaire, troubles de l’équilibre pouvant entraîner des chutes…
Un autre indicateur de la dénutrition : la perte d’appétit. Les problèmes bucco-dentaires, l’altération du goût ou encore la difficulté à déglutir ou à digérer sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à la perte d’appétit.
Enfin, le corps montre lui aussi des signes qui résultent de ce phénomène : l’assèchement de la peau, des cheveux fragiles, une difficulté à cicatriser, ou encore des urines foncées.
Il est primordial d’adapter l’alimentation : il est nécessaire d’augmenter les apports en protéines ainsi que les vitamines E, D ou B12. Pour cela, il est possible de consommer du lait concentré entier, de la crème fraîche, des pâtes, de la semoule ; tout en combinant ces aliments avec des fruits et légumes frais, du poisson gras, des produits laitiers et des céréales. En bref, on prend plaisir à manger de bonnes choses !
Enfin, si les aliments ne suffisent pas à rétablir le métabolisme, alors ils peuvent être associés à des Compléments Nutritionnels Oraux qui se présentent sous la forme de crèmes desserts, boissons lactées et jus de fruits.
Petit conseil supplémentaire : pour éviter l’appréhension au moment de passer à table, il est possible de rendre le repas plus agréable : émotions, plaisir et motivation entrent en jeu ! On peut alors dresser une belle assiette, prendre le repas dans le jardin, ou encore ajouter quelques épices pour réhausser le goût des plats.
Bien entendu, s’il est très agréable de partager un bon repas, il est tout aussi important de maintenir une activité physique régulière de 30 minutes par jour environ ; cela permet notamment de maintenir une forme physique correcte. Un esprit sain dans un corps sain !
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